lundi 16 mars 2009

J'entends souvent dire : "l'aéroport de Notre Dame Des landes donnera du travail" , à cela je répond : "les énergies renouvelables peuvent aussi..."

Alors que beaucoup de citoyens se préparent à manifester le 19 Mars prochain pour la défense de l'emploi, je voudrais vous interpeller à propos d'un sujet qui me tient à cœur, celui de la protection de la nature, de la qualité de l'air, de l'eau, de la vie tout simplement !

Permettez moi de vous poser la question : Pourquoi vouloir construire un nouvel aéroport en Loire Atlantique ?

J'espère que vous vous pencherez suffisamment sur le sujet, pour en en arriver à la même conclusion que moi et dire HAUT et FORT : NON au projet d'AEROPORT de NOTRE DAME DES LANDES !

C'est un projet anti-écologique et ruineux ! S'il s'agit de faire cesser le survol de Nantes, il existe d'autres solutions que de réaliser un autre aéroport au nord de la Loire, en effet celui-ci ne résoudrait pas le problème du survol de la ville, puisque les promoteurs du projet ont prévu de maintenir l'aéroport actuel de Nantes Atlantique au moins pour AIRBUS. On peut commencer par envisager de diminuer le trafic aérien (voir ce qu'à dit Nicolas Hulot à ce sujet) à Nantes, et le répartir sur les aéroports voisins : Angers, St-Nazaire, Rennes, Lorient..., plutôt que de le concentrer au même endroit ! L'aéroport d'Angers est fermé l'hiver par manque de trafic. Ensuite, si cela s'avère indispensable, étudier la possibilité de réaliser une autre piste orientée Est-Ouest à Nantes-Atlantique, en remplacement de la piste actuelle, voir le diaporama sur le possible réaménagement de l'aéroport Nantes Atlantique.

J'entends souvent dire : "ça donnera du travail", à cela je réponds : "qu'avant de donner du travail, ça supprimerait d'abord celui des agriculteurs qui y vivent, les exproprieraient de leurs terres pour les envoyer on ne sait où ! Peut-être mendier dans la rue, comme c'est le cas dans les pays en voie de développement, où l'on chasse les petits paysans de leur terre pour les entasser dans les bidonvilles ?" N'oublions pas que ce genre d'équipement contribue à la mondialisation de l'économie et donc aux délocalisations et au tourisme de masse qui fait des ravages partout sur la planète aussi bien sur le plan environnemental que sur le plan humain !

D'autres investissements plus utiles comme la santé, l'éducation, les énergies renouvelables peuvent aussi donner du travail en faisant beaucoup moins de dégâts !!!!

La mondialisation de l'économie compte des victimes par millions, par milliards même, au profit des multinationales : LOUIS CAMPANA, auteur du film « La marche des gueux » qui a suivi la lutte des paysans en Inde pour le droit à la terre, déclarait en octobre dernier : « Il semblerait, qu'il y ait une entente entre les multinationales, les grands groupes financiers, et les hommes politiques importants, des différents états, pour créer une économie mondialisée, à leur profit. » Le lobbying pratiqué par les multinationales pour obtenir l'autorisation des gouvernements de réaliser des cultures d'OGM en plein champ n'en est-il pas l'illustration ?

RAJAGOPAL, le leader syndical de ces mêmes paysans indiens affirmait lors de sa visite à Nantes, « qu'une autre économie est possible, une économie qui tient compte, du développement, des populations les plus pauvres ! La Terre, l'Eau et la Forêt appartiennent aux peuples ! »

Qu'en dites-vous ? Les effets de la mondialisation ne sont-ils pas également présents ici en Loire Atlantique ? Ce projet qui détruirait plus de surface que n'en consomme l'aéroport de Roissy n'est-il pas un bel exemple de ce que l'on ne doit surtout pas faire en temps de crise : sacrifier une économie qui fonctionne (celle des agriculteurs qui distribuent plusieurs millions de litres de lait) pour la remplacer par une autre qui ne sert en priorité que des intérêts particuliers, de plus, qui peut assurer que ce genre d'équipement sera rentable ?

La commission de l’enquête publique a donné certes un avis favorable au projet, mais l'a qualifié de « pari sur l’avenir ». Nicolas Hulot nous a déclaré le 15 janvier 2007 : "on a donné à croire que le trafic aérien continuera à se développer de façon très importante. Au contraire, il va se réguler, de gré ou de force !"